Surveillance des écosystèmes, de leurs services et des zones protégées (MEP)

Surveillance des écosystèmes, de leurs services et des zones protégées (MEP)

Supporting taxonomic research in the context of the Global Taxonomy Initiative (GTI)

Le sous-programme MEP offre des avantages significatifs liés à la conservation et au suivi de la dynamique des habitats :

  • Le MEP propose et promeut des compétences et des outils, ou génère des données nécessaires à la planification nationale et à l’établissement de rapports dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) ou d’autres accords environnementaux multilatéraux.
  • Le MEP s’appuie sur un certain nombre de projets de coopération institutionnelle et de projets externes.

Le sous-programme MEP, qui surveille la biodiversité dans divers écosystèmes ou habitats, est étroitement lié à la découverte et à la description des espèces grâce à la recherche taxonomique (sous-programme GTI).

Le programme MEP de CEBioS, axé sur les écosystèmes tropicaux, en particulier dans les aires protégées (AP), aide à renforcer les capacités de ses partenaires dans la gestion de ces AP, car ces zones sont :

  • des habitats critiques pour la biodiversité locale,
  • essentielles à la fourniture d’une large gamme de services écosystémiques importants pour le bien-être et le développement des populations locales (nourriture, médicaments, combustible, etc.),
  • centrales pour la séquestration du carbone, l’adaptation et l’atténuation du changement climatique.

Les aires protégées sont comprises dans un contexte large et incluent des régions significatives désignées à des fins de conservation spécifiques, englobant les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), les Zones d’Endémisme pour les Oiseaux (EBA), les Centres de Diversité Végétale (CPD), les Aires Conservées par les Peuples Autochtones et les Communautés Locales (APAC), les Sites de l’Alliance pour Zéro Extinction (AZE) et les Zones Clés pour la Biodiversité (KBA), entre autres.

Ainsi, le MEP et sa contribution à l’établissement de rapports sur l’état des écosystèmes sont cruciaux pour :

  • des processus décisionnels éclairés, l’élaboration de plans et de stratégies, le soutien aux actions et le suivi des progrès en matière de protection de la biodiversité, dans le contexte des engagements nationaux et internationaux des pays dans le cadre de la CDB et d’autres conventions sur la biodiversité (sous-programme IP),
  • l’évaluation de la disponibilité des services fournis par la nature et de son impact potentiel sur la pauvreté, car des écosystèmes en bonne santé et des AP bien gérées peuvent contribuer à des moyens de subsistance locaux durables en fournissant des ressources de haute qualité aux populations, leur permettant ainsi de générer des revenus plus stables.

Les activités de suivi des habitats sont menées en coopération avec des institutions partenaires de longue date :

  • Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN) en RD Congo                               
  • Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE) au Burundi                          
  • Université d’Abomey-Calavi (UAC) au Benin                                                                                   

Les activités du MEP impliquent généralement la collecte de données standardisées sur la dynamique des populations végétales et animales et l’intégration de ces informations dans des bases de données pour analyser les interconnexions entre différents éléments environnementaux au sein des aires protégées (AP). Ces activités sont réalisées en collaboration avec plusieurs autres instituts de recherche belges (UCL, ULg/Gembloux, ULB,  Jardin Botanique de Meise) et se concentrent principalement sur :

  1. Support technique :

    • Formation et soutien continu aux gardes forestiers, éco-gardes, scientifiques et autres parties prenantes impliquées dans le suivi des habitats et la réalisation de campagnes de collecte et d’analyse des données sur les types d’habitats, la végétation et les populations animales,
    • fourniture d’équipements de base, de manuels et de fichiers de suivi standardisés,
    • distribution gratuite d’une série de lexiques, une publication du RBINS-CEBioS, co-éditée avec des scientifiques locaux.

  2. La promotion de la recherche consolide la compréhension des dynamiques de la végétation et des populations animales, de l’état des écosystèmes, et évaluation des services écosystémiques, en synergie avec les universités du Bénin, de la RDC et du Burundi, à travers :

    • la contribution à l’identification des sujets de recherche, souvent en collaboration avec l’ICCN et l’OBPE,
    • l’orientation pour la réalisation et la publication d’études scientifiques,
    • le soutien aux mémoires de master et aux thèses de doctorat,
    • l’assistance dans la mise en œuvre des recommandations issues des recherches.