Testimonial
Silué Dolourou

Silué Dolourou
Testimonial
‘’Ma passion pour la taxonomie des insectes (abeilles-guêpes-fourmis) est née grâce aux programmes de CEBioS (Ant-Bee Course en 2015 à la Station d’Ecologie de Lamto de Côte d’Ivoire). Elle a été assistée, incubée et devenue mature toujours grâce à CEBioS (GTI 2022-2024). Pour moi cela représente plusieurs échelons dans la connaissance scientifique et une accumulation de 10 ans de savoir sur le vivant : GRAND MERCI ET BRAVO A CEBioS’’
Quelle est votre fonction actuelle, votre affiliation et sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Je suis Chercheur/Spécialiste dans la Pollinisation et la Recherche de Matériel Végétal Performant pour l’Agriculture, en fonction au Centre de Recherche en Ecologie (CRE) de l’Université Nangui Abrogoua (UNA) de Côte d’Ivoire. Je suis donc Ecologue de formation et Taxonomiste des insectes (abeilles-guêpes-fourmis) et mes travaux sont focalisés sur deux axes :
- la compréhension des services écosystémiques rendus par les abeilles, les guêpes et les fourmis aux anacardiers (seconde culture d’exportation ivoirienne) ;
- le rôle des fourmis et des abeilles dans la conservation et/ou gestion efficiente des aires protégées de Côte d’Ivoire.
Quelles sont vos aspirations, vos ambitions ?
De même que je l’ai reçu de CEBioS, et du Feu Prof. YEO Kolo, j’aspire/ambitionne un transfert de la passion de la taxonomie aux générations futures dans mon pays, à l’aide des acquis de CEBioS que nous avons en Côte d’Ivoire (Binoculaire, Manuelles et Collection de référence des abeilles-guêpes-fourmis). De même, je souhaite mettre mes connaissances aux services des autorités Ivoiriennes pour une gestion efficientes des bioressources du pays.
Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontée en tant que scientifique ?
Vu la lourdeur des procédures politiques dans mon pays. Vu la position qu’occupe la Côte d’Ivoire dans la taxonomie mondiale (une référence africaine dans la taxonomie des fourmis). Vu mes ambitions de perpétuations de la passion de la taxonomie. Je dirai que nous possédons peu de matériels techniques pouvant intéresser davantage les jeunes à la taxonomie et à la gestion efficiente des bioressources du pays.
De quoi auriez-vous besoin pour relever ces défis et réaliser ces ambitions ?
Nous avons essentiellement besoin d’une loupe binoculaire permettant d’identifier et de digitaliser les spécimens d’insectes. Cet équipement permettra de répondre aux attentes de :
- notre équipe taxonomique qui s’est beaucoup agrandie au cours de ces dix derniers années (2015-2025)
- la Côte d’Ivoire qui s’est récemment positionnée comme une référence africaine dans la taxonomie des fourmis.
Quel message donneriez-vous à tout jeune qui veut se lancer dans des études et des carrières scientifiques ?
Mon message s’adresse essentiellement aux Africains et principalement aux Ivoiriens : « Soyez fortement ambitieux et passionnés des différents programmes sur la Taxonomie Mondiale, il reste encore plus de 80 % des espèces à décrire en Afrique. Ce qui représente un manque à gagner énorme pour le continent. »