Testimonial

Dr. Augustin Orou Matilo, PhD

Augustin Matilo

Dr. Augustin Orou Matilo, PhD

CHM grantee
Benin
Ce que la Convention sur la diversité biologique prêche, le programme CEBioS met en oeuvre concrètement.

Testimonial

Je suis Dr Augustin OROU MATILO TIMOTHEE BIO, je suis actuellement le Point Focal de la Convention sur la Diversité Biologique, Point focal également du CHM-Bénin depuis 2020. De point de vue professionnel, je suis Dr en Ecologie forestière, Chef de l’Unité de Recherche Forestière Appliquée à la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasse au Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable.  

Bien avant 2020, j’ai travaillé comme assistant du Point Focal CHM et connaissait bien au sujet de CEBioS (Capacité pour la biodiversité et le développement durable). CEBioS est un programme belge financé par la Direction générale de la coopération au développement (DGD), et hébergé par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB). Ce programme est un mécanisme d’appui à la conservation de la biodiversité dans plusieurs régions du monde en l’occurrence dans les pays africains dont le Bénin, localisé en Afrique de l’Ouest. Depuis 2008, CEBioS a eu jusqu’à ce jour un partenariat solide avec le Bénin.  

CEBioS est reconnu par plusieurs actions clés et concrètes réalisées. CEBioS est connu par son approche qui se démarque des autres structures. CEBioS renforce mon pays le Bénin non seulement dans la théorie mais dans la pratique. CEBioS c’est aussi l’accompagnement des acteurs à la base. En effet, au-delà des affirmations, on peut se baser sur des faits concrets pour illustrer tous ces qualificatifs qui sont réels et prouvés non seulement au Bénin mais aussi dans ces pays d’intervention en Afrique que dans le monde.  

Une action basée sur un transfert opérationnel de compétence  

CEBioS organise chaque année des réunions regroupant tous les acteurs dans un pays en vue de renforcer leurs capacités sur des thématiques spécifiques permettant de les aguerrir pour une efficacité sur la conservation de la biodiversité. Lors de la réunion organisée au Niger (en pleine crise de COVID en décembre 2021), l’une des thématiques phares était le montage des projets. En effet, chaque année CEBioS lance des appels à projet pour permettre aux acteurs de s’exercer dans le montage des projets de qualité. Ceci est un exercice clé pour apprêter les pays à formuler les micro-projets. J’ai eu la chance de bénéficier de cette formation et ainsi d’être prêt dans la formulation des projets. Cette expérience a permis de postuler et de réussir souvent les appels à projet de CEBioS et aussi auprès d’autres partenaires. Je suis devenu d’ailleurs grâce à CEBioS, un expert d’évaluation des projets sur la biodiversité et sollicité par des partenaires comme l’ambassade de France et le Fonds National pour l’Environnement et le Climat qui est une structure nationale. Ces deux structures procèdent également à des appels à projet annuels sur la conservation de la biodiversité.  

CEBIOS des recommandations de la CDB, à la pratique à la base 

Le transfert de compétence de CEBioS n’est pas que théorique. L’un des critères phares dans la sélection de ses projets est bien les populations à la base. Tout projet en lien avec la biodiversité doit prouver le lien avec les bénéficiaires à la base et leurs implications réelles et ce qu’ils en tirent dans le sens de la conservation de la biodiversité. Le dernier projet financé au Bénin a porté sur la sensibilisation au profit des espèces autochtones (Karité et néré) et les plantes médicinales. Ce projet est basé sur la prise en compte des connaissances locales, endogènes. Autrement, la conservation de la biodiversité doit porter avant tout sur l’implication des populations locales et la prise en charge des connaissances traditionnelles se basant sur la cible 19 du nouveau cadre mondial Kunming-Montréal de la biodiversité. Des contes, légendes et proverbes endogènes ont été collectés, mis sous forme de documents et utilisé comme outil de sensibilisation.  

Promotion des échanges entre les acteurs à travers le CHM Bioland 

Le Bénin est passé, grâce à CEBioS, au CHM Bioland. Le CHM est une plateforme instituée par décision I/3 la CDB dans la vision de l’article 18 paragraphe 3, lors de la COP 3 de la CDB lors de la réunion du 28/11/ au 9/12/ 1994. Le CHM est le mécanisme d’échange d’information. Le CHM permet aux pays de Faciliter la communication, la coopération et la collaboration et l’échange d’information tant au niveau national que régional et international de mettre en exergue les richesses et les efforts déployés dans le domaine de la biodiversité de diffuser l’état d’avancement de la mise en œuvre de la CDB. C’est grâce à CEBioS que le CHM Bénin a connu des beaux jours pour en être le modèle dans le continent africain. 

Que retenir :  

La collaboration avec CEBioS a permis au Bénin d’acquérir : 

  • Le transfert de compétence : grâce aux actions de CEBioS, mon pays a acquis plusieurs compétences dans le domaine de la conservation de la biodiversité.  
  •  Un appui financier efficient : grâce à CEBioS, mon pays reçois des appuis financiers qui permettent de mettre en œuvre des actions au profit des communautés à la base.  
  • La mise en œuvre du cadre mondial Kunming-Montréal de la biodiversité : avec CEBioS, le nouveau cadre mondial connait déjà une mise en œuvre à travers un micro-projet de sensibilisation et de collecte de données pour la mise à jour de la SPANB.  

J’ai donc raison de constater que la Belgique met en œuvre de façon claire et nette, les décisions du secrétariat pour la sauvegarde de la biodiversité. Ce que la Convention sur la diversité biologique prêche, le programme CEBioS le met en œuvre concrètement.  

Il est donc important que les autres pays prennent le modèle sur la Belgique et sur CEBioS qui est devenu un puissant outil de coopération international.